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Le chat, Charles Baudelaire
De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu'un soir
J'en fus embaumé pour l'avoir
Caressé une fois, rien qu'une.C'est l'esprit familier du lieu ;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire ;
Peut-être est-il fée, est-il Dieu ?Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime
Tirés comme par un aimant,
Se retournent docilement
Et que je regarde en moi-même,Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux, vivantes opâles,
Qui me contemplent fixement.Charles Baudelaire,
Les Fleurs du Mal, 1857.
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Commentaires
19AuroreMercredi 26 Décembre 2012 à 13:26Tout ayant été écrit, je n'ai plus que le MIAOUUUUUU de fin de journée ou plutôt début de semaine (décalage horaire)Répondre18TatianaMercredi 26 Décembre 2012 à 13:26Bonjour Perfecta ,
J'aime beaucoup les oésies en général et j'admire ces gens qui savent faire écrire de si beles phrases .
Bon début de semaine et gros bisous.Un des plus beaux poèmes de Baudelaire. Merci pour ce petit moment que je viens de passer à lire les mots du grand Charles.
Très bon week-endBonjour Perfecta. Ton chaton est adorable et illustre parfaitement ce poème de Baudelaire. Bonne journée à toi !
Brigitte
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