•         A peine deux jours de classe et déjà une poésie...

            Ma fille doit en effet apprendre ce joli poème de Maurice Carême qui nous rappelle de bien jolie manière le x de chou, pou, caillou, joujou, genou, bijou, hibou !

     

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    Le hibou

     

    Caillou, genou, chou, pou, joujou, bijou,

    Répétait sans fin le petit hibou.

     

    Joujou, bijou, pou, chou, caillou, genou,

    Non, se disait-il, non, ce n'est pas tout.

     

    Il y en a sept pourtant, sept en tout :

    Bijou, caillou, pou, genou, chou, joujou.

     

    Ce n'est ni bambou, ni clou, ni filou...

    Quel est donc le septième ? Et le hibou,

     

    La patte appuyée au creux de sa joue,

    Se cachait de honte à l'ombre du houx.

     

    Et il se désolait, si fatigué

    Par tous ses devoirs de jeune écolier

     

    Qu'il oubliait, en regardant le ciel

    Entre les branches épaisses du houx,

     

    Que son nom, oui, son propre nom, hibou,

    Prenait, lui aussi, un X au pluriel.

      

    Maurice Carême


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  •          Aujourd'hui, je vous offre ce maginifique poème de Victor Hugo, dédié à sa fille chérie Léopoldine...
             J'ai redécouvert ces vers merveilleux grâce à ma fille de 9 ans qui l'a appris pour l'école. Je trouve ça génial qu'en CM1 on apprenne encore les grands classiques...

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    Demain, dès l'aube...

    Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
    Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
    J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
    Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

    Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
    Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
    Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
    Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

    Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
    Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
    Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
    Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

     




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  •           En ce jour de la Saint Valentin, j'ai choisi de vous offrir ce superbe poème où l'on découvre que Jules Verne était aussi poète...

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    J'aime ces doux oiseaux...

     

    J'aime ces doux oiseaux, qui promènent dans l'air

    Leur vie et leur amour, et plus prompts que l'éclair,

    Qui s'envolent ensemble !

    J'aime la fleur des champs, que l'on cueille au matin,

    Et que le soir, au bal, on pose sur son sein

    Qui d'enivrement tremble !

     

    J'aime les tourbillons des danses, des plaisirs,

    Les fêtes, la toilette, et les tendres désirs

    Qui s'éveillent dans l'âme !

    J'aime l'ange gardien qui dirige mes pas,

    Qui me presse la main, et me donne tout bas

    Pour les maux un dictame !

     

    J'aime du triste saule, au soir muet du jour,

    La tête chaude encor, pleine d'ombre et d'amour,

    Qui se penche et qui pense !

    J'aime la main de Dieu, laissant sur notre cœur

    Tomber en souriant cette amoureuse fleur

    Qu'on nomme l'espérance !

     

    J'aime le doux orchestre, en larmes, gémissant

    Qui verse sur mon âme un langoureux accent,

    Une triste harmonie !

    J'aime seule écouter le langage des cieux

    Qui parlent à la terre, et l'emplissent de feux

    De soleil et de vie.

     

    J'aime aux bords de la mer, regardant le ciel bleu,

    Qui renferme en son sein la puissance de Dieu,

    M'asseoir toute pensive !

    J'aime à suivre parfois en des rêves dorés

    Mon âme qui va perdre en des flots azurés

    Sa pensée inactive !

     

    J'aime l'effort secret du cœur, qui doucement

    S'agite, la pensée au doux tressaillement,

    Que l'on sent en soi-même !

    Mieux que l'arbre, l'oiseau, la fleur qui plaît aux yeux,

    Le saule tout en pleurs, l'espérance des Cieux...

    J'aime celui qui m'aime.


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  •           J'ai découvert récemment ce magnifique poème chez Sonatine.
              Oeuvre de l'écrivain britannique William Ernest Henley (1849 - 1903), c'est le poème préféré de Nelson Mandela. C'est aussi le titre du dernier film de Clint Eastwood et plusieurs extraits de ce poème sont cités dans le film.
               Je n'ai pas vu le film mais j'ai trouvé ce texte fabuleux et j'ai voulu le partager avec vous.

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    Invictus

    Depuis l'obscurité qui m'envahit,
    Noire comme le royaume de l'enfer,
    Je remercie les dieux quels qu'ils soient
    Pour mon âme indomptable.

    Dans l'étreinte féroce des circonstances,
    Je n'ai ni bronché ni pleuré
    Sous les coups de l'adversité.
    Mon esprit est ensanglanté mais inflexible.

    Au-delà de ce monde de colère et de larmes,
    Ne se profile que l'horreur de la nuit.
    Et pourtant face à la grande menace
    Je me trouve et je reste sans peur.

    Peu importe combien le voyage sera dur,
    Et combien la liste des châtiments sera lourde,
    Je suis le maître de mon destin,
    Je suis le capitaine de mon âme.

     


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  •          Un si beau rêve....

    256 - VoeuxCarte de voeux éditée par l'UNICEF

    La ronde

    Si toutes les filles du monde
    Voulaient se donner la main,
    Tout autour de la mer
    Elles pourraient faire une ronde.

     

    Si tous les gars du monde
    Voulaient être marins,
    Ils f'raient avec leurs barques
    Un joli pont sur l'onde.

     

    Alors on pourrait faire
    Une ronde autour du monde
    Si tous les gens du monde
    Voulaient s'donner la main

    Paul Fort.

    N'oubliez pas mon petit jeu de mots : si vous voulez participer , c'est ici.

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