•         Suite à mon article sur le fabuleux poème de Jacques Prévert, Le Cancre , j'ai découvert grâce à Mimisan ce non moins merveilleux poème et je souhaite le partager avec vous tous.
           Merci à Mimisan pour ce beau cadeau !

    Le Désespoir est Assis sur un Banc

    Dans un square sur un banc
    Il y a un homme qui vous appelle quand on passe
    Il a des binocles un vieux costume gris
    Il fume un petit ninas il est assis
    Et il vous appelle quand on passe
    Ou simplement il vous fait signe
    Il ne faut pas le regarder
    Il ne faut pas l'écouter
    Il faut passer
    Faire comme si on ne le voyait pas
    Comme si on ne l'entendait pas
    Il faut passer et presser le pas
    Si vous le regardez
    Si vous l'écoutez
    Il vous fait signe et rien personne
    Ne peut vous empêcher d'aller vous asseoir près de lui
    Alors il vous regarde et sourit
    Et vous souffrez atrocement
    Et l'homme continue de sourire
    Et vous souriez du même sourire
    Exactement
    Plus vous souriez plus vous souffrez
    Atrocement
    Plus vous souffrez plus vous souriez
    Irrémédiablement
    Et vous restez là
    Assis figé
    Souriant sur le banc
    Des enfants jouent tout près de vous
    Des passants passent
    Tranquillement
    Des oiseaux s'envolent
    Quittant un arbre
    Pour un autre
    Et vous restez là
    Sur le banc
    Et vous savez vous savez
    Que jamais plus vous ne jouerez
    Comme ces enfants
    Vous savez que jamais plus vous ne passerez
    Tranquillement
    Comme ces passants
    Que jamais plus vous ne vous envolerez
    Quittant un arbre pour un autre
    Comme ces oiseaux.

     Jacques Prévert, Paroles, 1945




    Jacques Prévert par Robert Doisneau






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  • ...Bien sûr !!!

            Je viens de m'inscrire au concours du plus beau blog de Very Nice Blog.
            Le principe est simple : les blogs sont jugés par un jury de pros et notés selon des critètres d'esthétique, d'ergonomie et d'originalité .
            Les inscriptions sont déjà ouvertes et vous pouvez participer jusqu'au 15 novembre 2008 à minuit. Le jury visitera ensuite les blogs inscrits du 16 au 30 novembre et décernera alors le titre de Veryh Nice Blog au meilleur d'entre nous !

    Je participe à Very Nice Blog #1
    Recommandé par des Influenceurs


            Si vous aimez mon Blog et Broc et pensez que c'est un Very Nice Blog, laissez moi un message de soutien ici, sur la fiche n° 96 !
            Pour ceux qui me découvrent grâce à Very Nice Blog, n'hésitez pas non plus à vous inscrire à la newsletter !!!

            Merci d'avance à vous tous !

    4 commentaires
  •         Ce qui est frappant à Montréal, comme à Québec, c'est le mélange constant entre bâtiments très modernes et édifices plus anciens.
            Située au croisement des rues Notre-Dame Ouest, Saint-Jacques et Saint-Sulpice, la Place d'Armes en est un exemple. Elle est ainsi bordée par le Séminaire Saint-Sulpice construit en 1685, la Basilique Notre-Dame (années 1820), le siège social de la Banque de Montréal (1847) et plusieurs gratte-ciel du XXème siècle. Au centre de la place, une statue érigée en 1895 à la mémoire de Maisonneuve, fondateur en 1642 de la ville de Montréal.
           Créée en 1693 par les sulpiciens, la place fut remaniée à plusieurs reprises jusqu'à acquérir son aspect actuel dans les années 60.

    Vue générale de la Place d'Armes

    Maisonneuve

    La Basilique Notre-Dame




    10 commentaires
  •         Ma fille aînée est rentrée en CE2 hier. Pour commencer l'année, sa maîtresse a choisit de leur faire apprendre ce merveilleux poème de Jacques Prévert : Le Cancre.
           J'aime beaucoup ce poème que j'avais moi aussi appris à l'école et j'ai donc choisi de le partager avec vous en cette période de rentrée scolaire. Et pour l'illustrer, quoi de mieux que ces superbes photos du grand Robert Doisneau ?


    Le Cancre

    Il dit non avec la tête
    Mais il dit oui avec le cœur
    Il dit oui à ce qu'il aime
    Il dit non au professeur
    Il est debout
    On le questionne
    Et tous les problèmes sont posés
    Soudain le fou rire le prend
    Et il efface tout
    Les chiffres et les mots
    Les dates et les noms
    Les phrases et les pièges
    Et malgré les menaces du maître
    Sous les huées des enfants prodiges
    Avec des craies de toutes les couleurs
    Sur le tableau noir du malheur
    Il dessine le visage du bonheur

    Jacques Prévert, Paroles, 1945

     


       


    Et pour le plaisir, cette dernière photo de Jacques Prévert par Robert Doisneau en 1955

     

     

    Autres poèmes dans mon Blog et Broc :


    14 commentaires
  •         Retournons un peu dans les rues du Vieux Village de Bormes-les-Mimosas  et flânons à la recherche du temps perdu... Je me sens l'âme poétique ce matin...

            Comme à Sidi Bou Saïd, je suis curieuse à l'idée de découvrir les petits jardins, les terrasses, les patios qui se cachent derrière ces portes ! Pas vous ???











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